Restos Routiers
Restos Routiers est un projet photographique initié en 2018. Il documente un tour de France et des détours dans plus de 120 restaurants routiers du pays pour raconter ces lieux joyeux, ces visages et vitrines du bord des routes, malheureusement en perte de vitesse.
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4 500 dans les années 70 en France, 700 aujourd'hui : les relais routiers semblent en effet difficilement se maintenir dans la catégorie «poids lourds». Le développement des autoroutes, les déviations, l’arrivée des frigos et réchauds dans les cabines, et les plus jeunes qui commanderaient Uber Eats à la porte du camion viennent alimenter les raisons possibles. Pourtant, ils restent des incontournables pour la plupart des chauffeurs - commerciaux et touristes inclus - offrant repas et repos pour pas cher le long des Nationales.
Dans la lignée de Rades, une plongée dans 220 bistrots en France, j’ai redémarré ma Blotmobile pour aller flasher le quotidien trépidant des Restos Routiers, de leurs patrons et habitués. Six ans d’aventures et d’immersions, à prendre le temps de papoter au comptoir du Tarin savoyard avec Johnny, chauffeur fan de western, manger sur les grandes tablées de Chez Mimi (Lot-et-Garonne), faire la queue avec Gérald à la douche du Trucker’Land en Haute-Marne, ou encore dormir sur le parking XL de la Cabane Bambou, dans la Somme (sans mauvais jeu de mots).
Et surtout, de photographier la vie colorée qui s’y dévoile plein phare, jour après jour ; au flash pour mieux faire ressortir tout le peps et le piment de ces établissements ; au travers de détails cocasses, de portraits aussi amusants que tendres, et de scènes prêtant à sourire. Ce projet va au-delà du simple reportage : il s’agit d’une archive vivante et immersive, enrichie de témoignages écrits et de captations sonores, qui révèle l'énergie et la convivialité de ces lieux en transformation. Avec la volonté d’établir une radiographie dynamique de ces espaces, habités de chaleur humaine surtout, et du tutoiement partout.
Cette série se veut un hommage aux Restos Routiers, ces résistants, ces spots à stop où se croisent à la fois ceux qui avalent les kilomètres et ceux qui les nourrissent à coup de 16€ le menu (très) complet, douche comprise.
Extraits.
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Livre en préparation (sortie : mai 2025)
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Carte des Routiers photographiés : ici
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4 500 dans les années 70 en France, 700 aujourd'hui : les relais routiers semblent en effet difficilement se maintenir dans la catégorie «poids lourds». Le développement des autoroutes, les déviations, l’arrivée des frigos et réchauds dans les cabines, et les plus jeunes qui commanderaient Uber Eats à la porte du camion viennent alimenter les raisons possibles. Pourtant, ils restent des incontournables pour la plupart des chauffeurs - commerciaux et touristes inclus - offrant repas et repos pour pas cher le long des Nationales.
Dans la lignée de Rades, une plongée dans 220 bistrots en France, j’ai redémarré ma Blotmobile pour aller flasher le quotidien trépidant des Restos Routiers, de leurs patrons et habitués. Six ans d’aventures et d’immersions, à prendre le temps de papoter au comptoir du Tarin savoyard avec Johnny, chauffeur fan de western, manger sur les grandes tablées de Chez Mimi (Lot-et-Garonne), faire la queue avec Gérald à la douche du Trucker’Land en Haute-Marne, ou encore dormir sur le parking XL de la Cabane Bambou, dans la Somme (sans mauvais jeu de mots).
Et surtout, de photographier la vie colorée qui s’y dévoile plein phare, jour après jour ; au flash pour mieux faire ressortir tout le peps et le piment de ces établissements ; au travers de détails cocasses, de portraits aussi amusants que tendres, et de scènes prêtant à sourire. Ce projet va au-delà du simple reportage : il s’agit d’une archive vivante et immersive, enrichie de témoignages écrits et de captations sonores, qui révèle l'énergie et la convivialité de ces lieux en transformation. Avec la volonté d’établir une radiographie dynamique de ces espaces, habités de chaleur humaine surtout, et du tutoiement partout.
Cette série se veut un hommage aux Restos Routiers, ces résistants, ces spots à stop où se croisent à la fois ceux qui avalent les kilomètres et ceux qui les nourrissent à coup de 16€ le menu (très) complet, douche comprise.
Extraits.
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Livre en préparation (sortie : mai 2025)
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Carte des Routiers photographiés : ici



Le Relais 20, Santilly (28) - 2024
Lové au bord de la D2020, le Relais 20 attire les regards. Et les roues de Christian cette après-midi-là, «12 millions de kilomètres au compteur» d’après ses dires.
Lové au bord de la D2020, le Relais 20 attire les regards. Et les roues de Christian cette après-midi-là, «12 millions de kilomètres au compteur» d’après ses dires.

Trucker’Land, Semoutiers-Montsaon (52) - 2024
«Je me suis levé à 2h15 ce matin. Là il est 7h16, c’est ma pause. Je me rase quand je peux !»
Gérald, chauffeur routier

Le Cheval Blanc, Saint-Pierre de Chandieu (69) - 2023
Christine tient son affaire depuis 18 ans maintenant. «C’est un métier fatiguant, on ferme à 1h du mat pour rouvrir à 6h. On dormira plus tard !»
Elle tient surtout son stylo entre ses deux seins, «comme ça je suis sûre de le retrouver» rigole-t-elle.
Christine tient son affaire depuis 18 ans maintenant. «C’est un métier fatiguant, on ferme à 1h du mat pour rouvrir à 6h. On dormira plus tard !»
Elle tient surtout son stylo entre ses deux seins, «comme ça je suis sûre de le retrouver» rigole-t-elle.


Le Div’Arrêt, Putot-en-Auge (14) - 2024
Dès 16h30, Jérôme guette depuis la mini-terrasse l’arrivée de ses chauffeurs du soir.
Dès qu’ils pointent leur calandre, le patron accourt vers eux pour les aider à se garer. Ce Nordik Line le remercie chaudement.
Dès 16h30, Jérôme guette depuis la mini-terrasse l’arrivée de ses chauffeurs du soir.
Dès qu’ils pointent leur calandre, le patron accourt vers eux pour les aider à se garer. Ce Nordik Line le remercie chaudement.
Le Relais Routier, Dordives (45) - 2024
Ali le proprio et ses copains du midi se retrouvent au comptoir. Ça papote de la météo et du score de Galatasaray son club fétiche, sur fond de bières qui se vident.
Ali le proprio et ses copains du midi se retrouvent au comptoir. Ça papote de la météo et du score de Galatasaray son club fétiche, sur fond de bières qui se vident.

Pedra Bela, Boissy-sous-Saint-Yon (91) - 2024
Le buffet d’entrée bien garni par Isabelle et Tonio en cuisine, prêt à faire péter n’importe quel bouton de chemise.
Le buffet d’entrée bien garni par Isabelle et Tonio en cuisine, prêt à faire péter n’importe quel bouton de chemise.

Trucker’Land, Semoutiers-Montsaon (52) - 2024
«Je suis charpentier. Avec mes collègues Stéphane et Jean-Yves on est en déplacement par ici. Le soir, on mange systématiquement à ce resto, avec un petit apéro pour commencer.»
Victor, de passage

Le Relais 6, Cussy-les-Forges (89) - 2024
Jean-Luc est fan absolu de Johnny Hallyday.
Au point de vouloir le faire poser sur une boîte en carton Kärcher au sol, «histoire qu’il ait la taille exacte de Johnny».
Jean-Luc est fan absolu de Johnny Hallyday.
Au point de vouloir le faire poser sur une boîte en carton Kärcher au sol, «histoire qu’il ait la taille exacte de Johnny».


Le Saloon, Saint-Germain-sur-Moine (49) - 2024
«J’ai presque terminé ma tournée, j’aime bien me poser ici pour un café, avant de rentrer chez moi.»
Angéline, éboueuse pour Mauges Communauté
«J’ai presque terminé ma tournée, j’aime bien me poser ici pour un café, avant de rentrer chez moi.»
Angéline, éboueuse pour Mauges Communauté
Le Torpédo, Travecy (02) - 2024
L’entrée combinée macédoine de légumes - surimi d’Aquarella, cheffe et proprio du restaurant
L’entrée combinée macédoine de légumes - surimi d’Aquarella, cheffe et proprio du restaurant

À La Grâce de Dieu, Les Essarts-Le-Roi (78) - 2024
Rui et Natalia Vidinha reprennent ce resto routier en 2017.
Ils confient alors au journal local : «Une chose est sûre, l’enseigne ne changera pas de nom. Hors de question. C’est une institution ! Tout le monde connaît À la Grâce de Dieu !»
Rui et Natalia Vidinha reprennent ce resto routier en 2017.
Ils confient alors au journal local : «Une chose est sûre, l’enseigne ne changera pas de nom. Hors de question. C’est une institution ! Tout le monde connaît À la Grâce de Dieu !»


Le Relais, Eymeux (26) - 2024
Eric est à la tête du Relais depuis 5 ans : «5 ans de trop. J’en ai marre, je veux vendre. T’en connais des gens qui aiment bosser 15h par jour ?
J’aime mon métier de restaurateur, mais pas comme ça. Je veux faire des saisons. J’adore la moto, mais je peux plus en faire, plus le temps. Et le weeknd, c’est courses, papier, ménage... Ras-le-bol !»
Eric est à la tête du Relais depuis 5 ans : «5 ans de trop. J’en ai marre, je veux vendre. T’en connais des gens qui aiment bosser 15h par jour ?
J’aime mon métier de restaurateur, mais pas comme ça. Je veux faire des saisons. J’adore la moto, mais je peux plus en faire, plus le temps. Et le weeknd, c’est courses, papier, ménage... Ras-le-bol !»
Le Tarin, La Bathie (73) - 2024
Johnny s’appelle en réalité Roger. Mais ça, rares sont celles et ceux qui le savent.
Il aime surtout le western, et John Wayne, qui l’accompagne partout dans sa cabine.

Le Relais de la Frite, Gien (45) - 2020
Fondée en 1978, la baraque à frites XXL de Jean-Pierre donne le sourire et la patate aux passants de la Nationale 7, située juste en bordure.

Les Ombrelles, Montrond-Les-Bains (42) - 2019
Cheffe depuis 2008 du Relais Routiers Les Ombrelles à Montrond- Les-Bains, Odile s’apprête à préparer sa fameuse «tête de veau» inscrite sur le menu du lendemain.
Cheffe depuis 2008 du Relais Routiers Les Ombrelles à Montrond- Les-Bains, Odile s’apprête à préparer sa fameuse «tête de veau» inscrite sur le menu du lendemain.

La Table d’Othe, Paisy-Cosdon (10) - 2024
La meilleure choucroute de tout l’Aube, où certains se réveillent dès l’aurore pour réserver leur menu, mitonée par Corinne, son fils Benjamin, et l’équipe de cuistots de ce resto de bord D660.


Le Relais 20, Santilly (28) - 2024
«Nous les Algériens, on bosse dès 15 ans» sourit Rayan, et son maillot barré derrière le bar
La Bonne Table, Flers-en-Escrebieux (62) - 2024
«Ici, c’est une affaire de famille. Derrière le comptoir, par exemple, c’est Kader, mon tonton»
Flo, la serveuse
«Ici, c’est une affaire de famille. Derrière le comptoir, par exemple, c’est Kader, mon tonton»
Flo, la serveuse

Relais Saint-Germain, Saint-Germain (07) - 2022
Avec son poum short et le marcel assorti au camion, Jean-Claude est sans conteste le chauffeur le plus looké du Relais Saint-Germain.
Je le repère assis avec trois collègues à l’intérieur du resto. Il est arrivé le dernier, n’a commandé qu’un dessert avant de se descendre une pinte de jus d’orange au comptoir.
Je lui cours après sur le parking. Il accepte le portrait. C’est que les monts derrière lui dépassent joliment son bolide je prétexte.
Avec son poum short et le marcel assorti au camion, Jean-Claude est sans conteste le chauffeur le plus looké du Relais Saint-Germain.
Je le repère assis avec trois collègues à l’intérieur du resto. Il est arrivé le dernier, n’a commandé qu’un dessert avant de se descendre une pinte de jus d’orange au comptoir.
Je lui cours après sur le parking. Il accepte le portrait. C’est que les monts derrière lui dépassent joliment son bolide je prétexte.

Friterie Super Mario, Grospierres (07) - 2022
Classée 8ème sur 10 des restos de la ville sur Tripadvisor, la Friterie Super Mario de Grospierres n’en reste pas moins la numéro une de mon cœur pour un arrêt au stand.
Avec château gonflable, barnum à guirlandes et parking au logo Mario Kart.
Classée 8ème sur 10 des restos de la ville sur Tripadvisor, la Friterie Super Mario de Grospierres n’en reste pas moins la numéro une de mon cœur pour un arrêt au stand.
Avec château gonflable, barnum à guirlandes et parking au logo Mario Kart.

Caboulot 21, Coulmier-le-Sec (21) - 2020
Isabelle la patronne, prépare des pizzas maison, qu’elle met à la carte tous les mardis et samedis. Ça change des frites maison, où 4 tonnes de patates y passent par an.
Isabelle la patronne, prépare des pizzas maison, qu’elle met à la carte tous les mardis et samedis. Ça change des frites maison, où 4 tonnes de patates y passent par an.

La Cabane Bambou, Brailly-Cornehotte (80) - 2024
«Mes secrets en cuisine ? Ah je les donne pas ! Bon je peux juste te dire que je flambe certains plats au Cognac. Ça change tout !»
Catherine, cheffe depuis ses 17 ans


Le Médine, Cauverville-en-Roumois (27) - 2024
«Je fais du sport, j’ai mes élastiques et tout avec moi, mais c’est trop galère dans le camion, j’arrive pas à me tenir debout comme je fais plus d’1m80» me confie-t-il.
Thomas, chauffeur routier de 21 ans
«Je fais du sport, j’ai mes élastiques et tout avec moi, mais c’est trop galère dans le camion, j’arrive pas à me tenir debout comme je fais plus d’1m80» me confie-t-il.
Thomas, chauffeur routier de 21 ans
À La Grâce de Dieu, Les Essarts-Le-Roi (78) - 2024
La main de Rui, le patron, tenant fermement un perroquet.
Aucun miracle divin ne s’est malheureusement produit pour ses doigts après un accident en cuisine.
La main de Rui, le patron, tenant fermement un perroquet.
Aucun miracle divin ne s’est malheureusement produit pour ses doigts après un accident en cuisine.

Le Bel Air, Mions (69) - 2023
Installation en mode «salle de classe» par les patrons, pour faciliter le passage du service.
Ici l’équipe du 7 août 2023, au dîner.

Le Relais de Beg Ar C'hra, Plounévez-Moëdec (22) - 2024
Le plateau de desserts de l’un des plus vieux restos routiers de France, ouvert en 1870 et «labellisé» en 1937.
Le plateau de desserts de l’un des plus vieux restos routiers de France, ouvert en 1870 et «labellisé» en 1937.

Aux Amis de la Route, Champigny (89) - 2024
«Ces Requins, elles viennent de chez moi, en Vendée. Dépêche-toi de les prendre, avant que je continue ma route !»
Un chauffeur pressé


Trucker’Land, Semoutiers-Montsaon (52) - 2024
Prêt à passer la nuit, l’un des 80 camions du transporteur Jean Rouillon, (re)connu pour ses véhicules brillamment décorés
Prêt à passer la nuit, l’un des 80 camions du transporteur Jean Rouillon, (re)connu pour ses véhicules brillamment décorés
Le Petit Périchois, La Brosse-Montceaux (77) - 2024
Ilidio tire les rideaux de son habitacle avant de sombrer dans le sommeil, à ronger chaque heure de sa courte nuit tel un castor.
Ilidio tire les rideaux de son habitacle avant de sombrer dans le sommeil, à ronger chaque heure de sa courte nuit tel un castor.